segunda-feira, 17 de dezembro de 2007

O Tannhäuser parisiense

A mise-en-scène de Robert Carsen pôde, enfim, ver a luz do dia, depois de récitas e mais récitas condicionadas pela greve!

Que o elenco era superlativo, já todos sabíamos. Da encenação, ficámos agora a saber mais!

«Allégorie du compositeur tiraillé entre dionysiaque et apollinien, chair et sublimation, et du coup victime de l’incompréhension d’une société hypocrite, Tannhäuser parle de l’artiste en général. Carsen en fait donc un peintre, au risque de se faire huer au moment des saluts, ce qui ne manquera pas d’arriver. Ce déplacement n’en est pas moins fécond.

Axiome. Dans l’ouverture, Vénus pose nue pour Tannhäuser et Carsen fait de la bacchanale prévue par Wagner un rituel narcissique et masturbatoire : les danseurs masculins, doubles dénudés du peintre, copulent convulsivement avec leur toile pour finir maculés de rouge sang. L’intelligence de l’axiome de départ se confirme ensuite lorsqu’Elisabeth, symbolisant le monde moral des hommes, et Vénus, celui amoral des dieux et des artistes, posent imbriquées ensemble pour le peintre. Et enfin, au terme du troisième acte, lorsque le tableau du héros rejoint sur un mur géant des dizaines d’autres ayant fait scandale, de l’Origine du monde de Courbet aux Demoiselles d’Avignon de Picasso. Sauf que celui de Tannhäuser est accroché à l’envers, exhibant la croix du châssis barbouillée de sang : la réconciliation a eu lieu mais le message est loin d’être sulpicien.»

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