domingo, 12 de julho de 2009

Aix'09 - II - O Crepúsculo dos Deuses





(O Crepúsculo dos Deuses, Aix, Julho de 2009: Heppner e Dalayman - em cima - e Heppner - em baixo)

«Revenons à ce Crépuscule, dernier volet de la Tétralogie de Wagner, qu'Aix a montrée dans son entier sur quatre ans, avec la même équipe artistique - Simon Rattle à la tête de l'Orchestre philharmonique de Berlin, mise en scène de Stéphane Braunschweig. Ce Crépuscule s'est achevé dans l'intelligibilité narrative et l'intelligence psychologique qui ont caractérisé, dès L'Or du Rhin, en 2006, la vision du metteur en scène Stéphane Braunschweig. Scénographie élégante et épurée, direction d'acteur fine et soignée, décors minimalistes (des parois, des escaliers), accessoires réduits (trois chaises, deux lits) : Le Ring de Braunschweig a pris le parti du coeur humain contre celui du corps mythologique.

QUATRE ÉTÉS DE BONHEUR

Braunschweig a rendu vivants et crédibles des personnages dépossédés des archétypes, démultipliant comme des alphabets les petits gestes qui "parlent". Ainsi, la ferveur mâtinée de crainte et d'élans retenus avec laquelle Brünnhilde laisse partir son héroïque Siegfried au lendemain de leurs noces dit déjà qu'elle va le perdre et le sait.

Mais Braunschweig a surtout pris le parti de la musique. On ne saurait s'en plaindre, car il est rare d'atteindre un tel confort d'écoute. Mais ce confort a parfois laissé passer l'idée d'un certain conformisme. Avec le risque que ce Ring subtil mais pâle ne laisse qu'un souvenir agréable.

Resteront dans les mémoires les quatre étés de bonheur passés avec la Philharmonie de Berlin. L'orchestre de Simon Rattle est sans rival. Tout simplement étourdissant de couleurs, de nuances, d'imagination, de virtuosité. Jouant un Wagner de musique de chambre, intelligent et rigoureux autant qu'étonnant et fantasque. Sonnant clair et léger au point qu'on ne peut imaginer plus éthéré, puis tout à coup ramenant une lame de fond d'une puissance renversante, noire, tragique.

Le plateau vocal est de haut vol. Les Choeurs de la Radio de Berlin sont magnifiques. On attendait l'émouvant et superbe Siegfried de Ben Heppner, qui avait fait l'unanimité la saison dernière. Le ténor n'a rien perdu de sa musicalité, de sa grâce naïve. Corpulence de gros bébé et légère fatigue vocale dans la toute dernière scène n'ont fait que rajouter à l'émotion attendrie qu'il sait susciter. Particulièrement remarqué, le Hagen de Mikhail Petrenko : un détonnant mélange de perversité et de détresse, que le Russe a su jouer avec une maîtrise de la diction allant parfois jusqu'à mêler le chant et la parole. Anne Sofie von Otter est une Waltraute incroyable de présence scénique et vocalement à son affaire. Quant à la Brünnhilde de Katarina Dalayman, elle a trouvé l'équilibre entre la superbe de l'ancienne Walkyrie qu'elle était et l'humanité de la femme aimante qu'elle est devenue, jusqu'au sacrifice.»

1 comentário:

mr. LG disse...

Caro Dissoluto:
Visualizei SÓ! (Atenção!)o IIºActo aquando da transmissão no canal cabo MEZZO do Gotterdammerung no passado Sábado, dia 11 de Julho. Infelizmente, escapou-me A. Sofie von Otter na sua única encarnação, até agora, da Waltraute no IºActo. Bem paciência, outros momentos virão para a conseguir apanhar.
Mas não vou estar aqui com grandes Prelecções, disto e daquilo...
Resumo-me a uma única expressão, que caracteriza o actual estado da encenação e do canto wagneriano:
ISTO ESTÁ MAU... ESTÁ MESMO MUITO MAU!! :_(
Infelizmente, de momento sem boas novas para vos dar,
Sou,
LG